Maisons écologiques

Techniques. page2

 

Inventées puis peaufinées au fur et à mesures d'expérimentations multiples ou reproduites d'après diverses sources, les techniques de la construction écologique sont souvent spécifiques. Je mets parfois en œuvre des matériaux non manufacturés, sous-produits issus du monde agricole, selon des procédés propres au matériau ou aux conditions de chantier.

Talochés, ferrés, fibrés, cirés, les enduits terres offrent des variétés de grain assez grandes. Des nuances (camaïeux) peuvent être apportées par adjonction de chaux aérienne, la couleur est selon la provenance. Ces enduits accrochent sur une grande quantité de supports différents, ils peuvent être recouverts par presque tous les types de finitions. Leur aspect, chaleur et toucher sont incomparables.

Ca n'est pas que blanc bonnet et bonnet blanc. A plus forte proportion de terre, on parle de terre-paille : la plasticité, l'inertie et la résistance mécanique sont recherchées (corps d'enduit, cloisons banchées, modénature). A plus forte proportion de paille, on parle de paille-terre : l'isolation thermique, un poids moindre sont recherchés (correction de ponts thermiques, amélioration de l'effet de paroi froide).

Réalisées en deux passes damées pour une épaisseur finale de 15 cm, les chapes isolantes en chanvre ou paille de lavande chaux et plâtre se mettent en œuvre sur hérisson ventilé et drainé.

A gauche : Isolation à base de copeaux de menuiserie (pas de scierie, ils ne sont pas secs) derrière coffrage perdu (ici frisette issue de la démolition d'un plafond). Les copeaux de rabottage sont à différencier des sciures beaucoup plus fines et moins isolantes. Souvent mélangés à de la sciure, le pouvoir isolant des copeaux baisse avec la proportion de celle-ci.

A droite : isolation à base de chanvre ou paille de lavande hachée derrière canisses enduites de terre.